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Georges Dudognon

(1922-2001)

 

Né en 1922 à La Rochelle, France.

 

Scolarisé à Paris, dans le 14e arrondissement, Georges Dudognon quitte la capitale peu avant la guerre pour travailler comme ouvrier dans les chantiers navals de La Rochelle jusqu’en 1939.

Militant communiste, il est arrêté, puis incarcéré au camp de Voves en 1942 dont il s’évade la même année pour entrer dans la presse clandestine de Lyon sous une fausse identité.

 

1947 : il s’initie à la technique photographique en autodidacte et propose ses premiers reportages aux organes de presse Samedi-soir, Paris Matin, Opéra, V Magazine, Détective…

 

1948-51 : il découvre Saint-Germain-des-Prés et photographie les principaux personnages du quartier dans les cafés, clubs et cabarets, se liant d’amitié avec Daniel Gélin, Juliette Gréco, Claude Luter…

 

1950-55 : publication de nombreux reportages sur la vie des « existentialistes » de Saint-Germain-des-Prés.

 

Dès 1949, Georges Dudognon partage son temps entre Paris et la Côte d’Azur, où il témoigne de la nouvelle vague naissante dans Jours de France, Paris Match et quelques publications européennes. Le festival de Cannes, Saint-Tropez, le jazz à Antibes sont ses thèmes favoris.

 

1960 : Il s’installe à Biot (Alpes-Maritimes) et devient correspondant du magazine Elle sur la Côte d’Azur (1960-63) tout en continuant son activité en freelance.

Parallèlement, il signe à Paris et dans sa banlieue de nombreux sujets de société sur la misère sociale, la guerre, la reconstruction (les Tziganes de la petite ceinture parisienne, les bidonvilles avec Édouard Boubat, l’émancipation féminine, les hommes politiques célèbres tout autant que les clochards de la Mouf’).

 

1962 : il soutient le FNL et établit clandestinement des relais à Paris pour les militants en exil.

 

1968-75 : peu après les événements de mai 1968, il décide d’arrêter le reportage photographique pour fonder avec sa compagne et future épouse, Colette Save, le magazine indépendant « l’Atelier », consacré à l’artisanat d’art contemporain.

 

1993 : il publie l’ouvrage rétrospectif « Comme on s’aimait à Saint-Germain-des-Prés » aux Éditions Bordas et fils accompagné d’un texte de Daniel Gélin, récompensé par le prix « Saint-Germain-des-Prés » la même année. Second ouvrage en 1995 : « L’an Un de la Ve » chez le même éditeur, texte de Bernard Thomas, recueil dans lequel il témoigne photographiquement de l’apogée des « trente glorieuses ».

 

1995-2000 : premières expositions sur son œuvre photographique. Nombreuses publications dans la presse internationale.

 

2000 : dernier reportage sur le rugby féminin dans Rugby Magazine.

 

Georges Dudognon décède en 2001.

 

2001 : son beau-fils Thierry de Beaumont, fils de Colette Save-Dudognon, gère le classement et la numérisation de ses archives.

 

Georges Dudognon intègre le sérail des photographes humanistes en 2006, à l’occasion de l’exposition « La Photographie humaniste, autour d’Izis, Boubat, Brassaï, Doisneau, Ronis… » à la Bibliothèque Nationale de France.

 

2008 : « Prévert, Paris la belle » en 2008 à la Mairie de Paris.

 

En 2010, une photographie de Georges Dudognon représentant Greta Garbo, acquise par Le SFOMA de San Francisco, est choisie comme emblème de l’exposition internationale « Exposed, Voyeurism, Surveillance and the Camera » par la Tate Modern de Londres.

 

2012-2013 : Django Reinhardt, au Musée de la musique, 2012 / 2013, à la Cité de la musique

 

En 2013, Georges Dudognon fait partie de l'exposition itinérante « Paparazzi », au Centre Pompidou Metz.

La même année, l'ouvrage De Saint-Germain-des-Prés à Saint-Tropez, aux éditions Flammarion lui est consacré. Commentaires de Juliette Gréco, texte de Thierry de Beaumont.

 

En juillet 2014, la photographie de Greta Garbo au Club Saint-Germain (ca 1952) est choisie par Christian Lacroix, commissaire de l'exposition « L'Arlésienne » aux Rencontres photographiques d'Arles.

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